jeudi 18 novembre 2010

L'ISF et le bouclier fiscal aux oubliettes!

La ministre de l'économie, Christine Lagarde a annoncé hier la suppression imminente de l’ISF ainsi que du bouclier fiscal.
Il s'agit désormais de mener une réforme afin de trouver « une fiscalité qui pèsera sur les revenus du patrimoine et les plus-values réalisées sur le patrimoine et non pas sur le patrimoine. »
Cette réforme sera menée sous l'autorité du 1er ministre qui prendra en compte les idées des parlementaires.

Cette suppression entrainera un réel manque à gagner pour l'Etat, mais selon les dires de la ministre, "creuser le déficit n'est pas envisageable". Sachant qu'une augmentation de l'impôt sur les grandes fortunes (comme cela se fait en Allemagne) n'est pas à l'ordre du jour, la question semble complexe à résoudre.

dimanche 14 novembre 2010

L'Irlande est-elle au bord de la faillite?

Les craintes se font de plus en plus grandes quant au sort de la dette souveraine irlandaise. Les marchés boursiers en sont les principaux témoins (le CAC ferme en nette baisse de prés de 1%), alors que l'UE essaie tant bien que mal de rassurer sur la santé financière du pays.
Jeudi dernier, les taux atteignaient des sommets historiques (9%), faisant craindre un scénario à la grecque.
L'enjeu consiste ces derniers jours à tenter de tranquilliser les investisseurs et les créanciers sur le fait que l'Irlande n'a pas fait, et ne fera pas, appel aux plans d'aides de l'UE et du FMI (l'Etat irlandais ayant déjà déboursé 50 milliards d'euros pour sauver son système bancaire).
Le ministre des finances irlandais a d'ailleurs souligné que le pays disposait des financements nécessaires et d'importantes réserves de liquidités jusqu'à juin 2011.
Néanmoins, la BBC affirme que des discussions pour un éventuel plan de sauvegarde européen on été envisagées, pour un montant de 60 à 80 milliards d'euros.

Une réunion entre les ministres des finances s'est tenue en marge du G20; ainsi, l'UE se dit "prête à répondre quel que soit le scénario de la crise financière que traverse l'Irlande".

Nous aurons la réaction des investisseurs dès demain.

G20 à Séoul: énième "flop"?

Sur fond de climat très tendu entre les Etats-Unis et la Chine concernant la monnaie, les négociations et discussions entre les 20 plus grandes puissances ont, encore une fois, été difficiles à Séoul.
Alors que tous souhaitent trouver un compromis pour relancer la croissance, chacun campe sur ses positions:
Les chinois refusent d'une part voir le yuan être réévalué, et d'autre part, accusent les américains de déprécier volontairement le dollar. A ce titre, ils sont d'ailleurs soutenus par l'Allemagne, la Russie et le Brésil qui voient d'un très mauvais œil le fait que la Fed (banque centrale américaine) injecte 600 milliards de dollars afin de relancer l'économie.
C'est donc un compromis à minima qui ressort, et qui met l'accent sur le fait d'atténuer le risque de volatilité.
Le G20 déçoit encore en faisant preuve d'un cruel manque de consensus.

La France, quant à elle, avec M. Sarkozy, hérite de la présidence au 1er semestre 2011 et aura la charge de définir aux côtés du FMI les indicateurs qui détermineront si un excédent ou un déficit courant est excessif ou non. Gros chantier en perspective...

jeudi 11 novembre 2010

Avantage fiscal des mariés

Supprimera ou supprimera pas?
Telle est la question du moment au sein du gouvernement! En effet les différents protagonistes se renvoient la balle à tour de rôle et alors qu'on croyait avoir perdu ce si sympathique petit avantage (Cet avantage permet à ses bénéficiaires de faire, l'année de leur union, une triple déclaration d'impôt sur le revenu et d'en réduire le montant et a été supprimé dans la Loi de Finances 2011) il y a quelques semaines maintenant, il revient sur le devant de la scène "grâce" à un amendement déposé par un député UMP.
Motif? "Le mariage est une institution qui apporte de la solidité à la société : il est donc légitime qu'il présente des avantages, notamment par rapport au Pacs".
Si l'on en reste là, cet avantage serait donc maintenu pour les mariés mais non pour les pacsés.

Le gouvernement, via Luc Chatel, et le PS refusent de maintenir cet avantage et un autre amendement va être examiné...
La bataille n'a donc pas encore son vainqueur! Rendez-vous le 15 novembre et au Sénat...

Plan de rigueur historique du gouvernement britannique

La crise est loin d'être finie et les impacts continuent de se faire ressentir... en ligne de mire le Royaume-Uni qui se voit dans l'obligation de prendre des mesures d'austérité pénalisant comme jamais le peuple de la royauté:Le gouvernement a en effet mis en place un vaste plan de rigueur censé faire économiser 110 milliards d'euros d'ici à 2015. Parmi ces mesures:
 
  • la TVA va augmenter de 17,5 % à 20 % début 2011 ;
  • le salaire des fonctionnaires va être gelé pour deux ans ;
  • l’impôt sur les plus- values de capital est augmenté ;
  • une taxe sur les banques va être introduite.
  • Une grande réforme des allocations familiales va fortement réduire ce que touchent les classes moyennes.
  • Enfin, et surtout, les ministères « non protégés » verront leur budget réduit de 25 % en moyenne. Du jamais-vu depuis les années 1920.

George Osborne, le jeune ministre des finances, a tenté de présenter ces décisions comme incontournables, lors de son discours à la Chambre des communes. « Je ne cache pas au Parlement que l’impact combiné de ces changements des impôts et des allocations sociales sera dur pour les gens. Mais c’est inévitable étant donné la taille de la dette à laquelle notre pays fait face, et la catastrophe que cela provoquerait si nous ne nous en occupions pas. »
Selon le ministre, ne pas agir dans une telle circonstance provoquerait une grave crise, similaire à celle de la Grèce. « La conséquence pour la Grande- Bretagne serait sévère : des taux d’intérêt hauts, plus de faillites d’entreprises, une hausse plus forte du chômage, et potentiellement une perte catastrophique de la confiance et la fin de la reprise. »
Le budget présenté se veut cependant le plus juste possible, touchant plus les riches que les pauvres…

L’essentiel des mesures annoncées le 22 juin n’entrera en vigueur qu’en 2011. D’ici là, le gouvernement britannique devra espérer que la croissance soit suffisamment solide pour faire face à la réduction des dépenses publiques.

Loi de Finances 2011

ça y est, la "tant attendue" LF de 2011 est arrivée! en voici les mesures phares:


·    La réduction du déficit et des dépenses : Tout d'abord, Bercy entend poursuivre la réduction du déficit public, avec un objectif de réduction de 6% en 2011, et de limiter les dépenses de fonctionnement de l'Etat. L'objectif principal de la loi de Finances est de limiter au maximum des dépenses non essentielles sans entraver la relance de l'économie et les investissements prévus par le plan de relance de l'Economie.

  • Opérer une importante réduction des niches :
    Le Gouvernement entend mettre un terme à plusieurs avantages et à "raboter" de 10% les autres (ex : réductions, abattements, crédit d'impôt, etc.) accordées aux particuliers ou aux professionnels en échanges d'investissements, d'acquisitions ou de dépenses dans des secteurs particuliers et sous conditions.

  • Mise en place d'un nouveau dispositif d'aide à l'accession au logement : Un nouveau dispositif est mis en place pour aider les ménages à acquérir un logement. A compter de 2011, les intérêts d'un emprunt destiné à l'achat d'une première résidence principale ne pourront plus être partiellement déduits de l'impôt sur le revenu. A la place, Christine Lagarde annonce la refonte de l'actuel prêt à taux zéro (PTZ) qui va devenir "universel". Il sera en effet octroyé "sans condition de ressource" et quel que soit l'endroit où se trouve le logement acquis, et sera réservé aux primo-accédants à la propriété.